Jacques Besse est né en 1921. Études secondaires brillantes, hypokhâgne. Il s’enfuit de chez lui pendant la guerre pour se cacher avec sa future femme. À la Libération on le retrouve à Paris, compositeur. Il signe quelques musiques de films (Dédée d’Anvers, d’Yves Allégret, Van Gogh, d’Alain Resnais) et pour le théâtre (Les Mouches). Au retour d’un voyage seul, à pied, jusqu’en Algérie en 1950, sa vie bascule. Hôpitaux psychiatriques, prison, dérives éthyliques. Gravement blessé au cours d’une rixe, invalide, il fait un long séjour à l’hôpital, puis à la clinique de La Borde où il ne cessera de revenir et restera de 1985 à sa mort, en juin 99. Son œuvre musicale est presque entièrement perdue.

13,5 x 20 cm – 96 pages – ISBN 2-913904-00-9 – 11,43

Jacques Besse
La grande Pâque
Déambulation

Paris 1960, du vendredi au lundi de Pâques. Jacques Besse, sans logis, le ventre vide, déambule, passant et repassant par Singe-des-Près, le cœur de la ville. Marcheur halluciné, insomniaque et fragile, il sillonne les rues et nous entraîne sur un rythme cassé, heurté. Acteur et spectateur de ce parcours que ses « fiancées » viennent hanter, il est comme ivre de son texte à mesure qu’il le vit, sa faim nous tenaille, vraie faim d’amour et de reconnaissance. Mais dure et âpre
est la ville, sur laquelle plane l’ombre
de la guerre d’Algérie.
« Le pont se traverse c’est du vent, du joli vent d’avril qui démolit les mendiants. »
La Grande Pâque
est intemporelle. C’est encore aujourd’hui une partition inspirée, chantée d’une belle voix étrange,
éraillée par la vie.

Revue de Presse

 

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